Vapoter dans les lieux publics : pas de risque pour les autres ?

Le débat sur le fait de fumer dans les lieux publics touche désormais le monde du vapotage. Quels sont les risques pour les autres ? Existe-t-il un vapotage passif ? Si oui, quels sont ses impacts sur ceux qui sont exposés de manière passive à la vapeur de la cigarette électronique ?

Les études sur le sujet se suivent et les résultats ne concordent pas toujours.

Aucune émission nocive avec la vapoteuse ?

Un professeur de santé publique à l’Université de Boston révèle certaines données sur l’air, notamment dans les lieux publics fermés exposés à la vapeur. Les analyses n’ont révélé aucune présence, ou alors en quantité infime, d’éléments nocifs pour la santé.

Que l’on parle nicotine, de glycidol, de formaldéhyde, d’acétone, de toluène, de benzène ou encore de chlorure de méthylène, aucun trace n’a été détectée.

Les seuils relevés sont cohérents avec des niveaux normaux d’air intérieur et extérieur habituellement observés.

Le NIOSH (Institut national pour la santé et la sécurité au travail) aux Etats-Unis a démontré des résultats similaires.

On recherchait notamment des traces de formaldéhyde et d’acétaldéhyde et les études ont montré une présence d’un niveau minime de ces substances dans l’air. Une quantité si infime, qu’il n’existe, selon cette étude, aucun risque significatif pour le client ou le vapoteur passif à ses côtés.

Des conclusions hâtives sur l’impact de la cigarette électronique ?

Alors que la loi santé adoptée à l’Assemblée nationale prévoit d’interdire – pour octobre 2017 – l’usage de l’e-cigarette sur les lieux de travail, une étude norvégienne est venue assombrir les résultats de ces premières études.

En effet, selon l’Institut de santé publique en Norvège, le problème du vapotage passif se pose toujours, notamment lorsque les liquides contiennent de la nicotine.

Cette dernière substance provenant d’une e-cigarette serait tout aussi dangereuse pour l’entourage public que si elle était issue d’une cigarette traditionnelle. Le vapotage pourrait affecter le système cardio-vasculaire des personnes présentes autour du vapoteur et créer, a fortiori, une certaine dépendance avec des effets stimulants.

Toutes ces études ne peuvent pas être menées sur le long-terme, la cigarette électronique étant apparue sur le marché très récemment. Et il est encore trop tôt pour confirmer ou infirmer des risques potentiels du vapotage dans les lieux publics.

Signalons d’abord que les personnes qui sont exposées passivement à la vapeur d’une e-cigarette peuvent présenter éventuellement un taux égal de nicotine à celui d’une personne exposée au tabagisme passif classique. Elles ne sont pas, cependant, être exposées aux 90 substances dangereuses contenues dans la fumée d’une cigarette.

C’est la question de la nicotine, surtout, qui interroge encore les scientifiques. Le principal effet indésirable de la nicotine est de participer à la dépendance au tabac, lequel demeure totalement absent des cigarettes électroniques.